La centrale à vapeur
« Aucun siècle n'a jamais produit autant d'éléments déterminants pour notre histoire, et aucun siècle ne les a aussi rapidement détruits ».
Communiqué de presse en date du 26 juin 1985, du Ministère de la Culture.
Communiqué de presse en date du 26 juin 1985, du Ministère de la Culture.
Le projet de l'Association des Machines Marines
Après le déplacement de l'Hydro dans de nouveaux bâtiments au Havre, la Centrale à vapeur était restée active. Fondée par un professeur de l'ENSM, la société Thermodynamic workshop Training continuait à utiliser les machines et à proposer des formations sur installation réelle. L'Association des Machines Marines a également vu le jour pour préserver ce témoin de l'histoire industrielle du XXème siècle.
Malheureusement, face aux pressions immobilières, la procédure de classement n'a pas abouti. La mairie de Sainte-Adresse a officiellement validé le 22 mai 2017 l'achat du terrain, et a décidé de ne conserver que le bâtiment central. La démolition de la Centrale a débuté dès le mois d'octobre, sans nous laisser le temps de trouver de solution pour déplacer et préserver les machines les plus précieuses. La ville du Havre a su débourser 150 000 euros pour acheter l'étrave du paquebot France. Dommage que le monde maritime n'ait pas été capable de se mobiliser pour sauver ce patrimoine industriel.
Pour soutenir et faire connaître les objectifs de l'AMM, la Mémoire de l'Hydro avait créé cette page spéciale début 2017. A l'exception de cette brève introduction, nous avons décidé de ne pas la modifier afin de présenter ce qu'aurait pu être l'avenir de la Centrale. Vous pouvez également trouver deux reportages sur l'avenir des bâtiments de l'Hydro et la présentation des machines sur notre page Vidéos, année 2017.
Après le déplacement de l'Hydro dans de nouveaux bâtiments au Havre, la Centrale à vapeur était restée active. Fondée par un professeur de l'ENSM, la société Thermodynamic workshop Training continuait à utiliser les machines et à proposer des formations sur installation réelle. L'Association des Machines Marines a également vu le jour pour préserver ce témoin de l'histoire industrielle du XXème siècle.
Malheureusement, face aux pressions immobilières, la procédure de classement n'a pas abouti. La mairie de Sainte-Adresse a officiellement validé le 22 mai 2017 l'achat du terrain, et a décidé de ne conserver que le bâtiment central. La démolition de la Centrale a débuté dès le mois d'octobre, sans nous laisser le temps de trouver de solution pour déplacer et préserver les machines les plus précieuses. La ville du Havre a su débourser 150 000 euros pour acheter l'étrave du paquebot France. Dommage que le monde maritime n'ait pas été capable de se mobiliser pour sauver ce patrimoine industriel.
Pour soutenir et faire connaître les objectifs de l'AMM, la Mémoire de l'Hydro avait créé cette page spéciale début 2017. A l'exception de cette brève introduction, nous avons décidé de ne pas la modifier afin de présenter ce qu'aurait pu être l'avenir de la Centrale. Vous pouvez également trouver deux reportages sur l'avenir des bâtiments de l'Hydro et la présentation des machines sur notre page Vidéos, année 2017.
Après un demi-siècle d’histoire, la fin de l’école nationale de la Marine marchande ?
En juillet 2015, l’Ecole Nationale Supérieure Maritime qui forme les officiers de la marine marchande sur le site du Havre a quitté ses locaux situés 66 route du cap à Sainte-Adresse, une commune voisine, qui l’ont abrité plus de cinquante ans. L’école est désormais implantée dans un bâtiment à l’architecture contemporaine qui trouve sa place sur les docks dans un quartier en pleine réhabilitation sur le port du Havre. Les bâtiments de l’ancienne école avaient été construits spécifiquement pour les besoins de formation des élèves et incluaient outre des salles de cours, une passerelle avec des instruments d’observation pour la navigation et une salle des machines comprenant un ensemble de machines à vapeur en fonctionnement réel spécifiquement installés pour l’enseignement des élèves officiers. Victime collatérale du développement du numérique qui a bouleversé les méthodes d’enseignement, les bâtiments et les machines qu’ils abritent sont abandonnés au profit des simulateurs plus modernes de la nouvelle école, répondant aux besoins pédagogiques actuels. Pourtant, cet ensemble unique est encore en parfait état de fonctionnement, entretenu par l’utilisation régulière depuis sa construction et depuis le départ de l’école par la Société TwT qui propose des sessions de formation à destination des industries utilisatrices d’installations à vapeur de forte puissance (Pétrochimie, Cogénérations, Incinération de déchets…). Car les machines peuvent encore servir de support d’enseignement comme le démontre le calendrier bien rempli de la TwT. |
Néanmoins, les bâtiments de l’école sont situés face à la mer, sur des terrains à forte valeur immobilière du cap de la Hève, si bien que la municipalité de Sainte-Adresse a décidé qu’ils feraient l’objet d’une reconversion en immeubles d’habitation. Dans ce contexte, l’urgence est à l’inventaire des éléments de nature patrimoniale aussi bien sur le plan de l’architecture que sur celui de l’histoire technique et de l’enseignement et à leur protection. Car dans le projet tel qu’il est actuellement constitué, les machines disparaissent totalement et les autres bâtiments sont profondément transformés par leur réaffectation en résidence de standing. Or il n’existe pas d’autre témoignage de cet équipement d’enseignement en France.
Quel avenir ? Les projets pour le site de l’ancienne école nationale de la Marine marchande.
Devant le risque de voir disparaître le dernier témoin de l’aventure industrielle maritime française, l’Association des machines Marines fondée pour l’occasion a demandé l’inscription au titre des monuments historiques du bâtiment de la centrale énergétique et de ses équipements.
La synergie entre les deux activités, conservation monument historique et formation technologique, permettrait d’optimiser l’utilisation du site en le mettant à disposition du grand public et de spécialistes (ingénieurs et techniciens de l’industrie, élèves des établissements d’enseignement technique). En effet les stages de formation dédiés aux spécialistes utilisent l’installation en fonctionnement pendant un nombre d’heures très limité dans l’année, ce qui laisserait la place à des visites guidées et la possibilité de monter des expositions dans une salle attenante.
Devant le risque de voir disparaître le dernier témoin de l’aventure industrielle maritime française, l’Association des machines Marines fondée pour l’occasion a demandé l’inscription au titre des monuments historiques du bâtiment de la centrale énergétique et de ses équipements.
La synergie entre les deux activités, conservation monument historique et formation technologique, permettrait d’optimiser l’utilisation du site en le mettant à disposition du grand public et de spécialistes (ingénieurs et techniciens de l’industrie, élèves des établissements d’enseignement technique). En effet les stages de formation dédiés aux spécialistes utilisent l’installation en fonctionnement pendant un nombre d’heures très limité dans l’année, ce qui laisserait la place à des visites guidées et la possibilité de monter des expositions dans une salle attenante.
Des objectifs patrimoniaux et pédagogiques :
Les objectifs poursuivis seraient donc tout d’abord d’ordre patrimonial. Il s’agirait de conserver et de faire vivre un patrimoine scientifique immobilier et mobilier en parfait état de conservation et de fonctionnement, qui est unique en France et qui a contribué à l’expansion du transport maritime français, tout en pérennisant un savoir technique relatif à la production d’énergie.
Mais il est également question d’entretenir la fonction pédagogique et scientifique du lieu, qui possède encore une utilité du point de vue de l’illustration de la production d’énergie mécanique et électrique centralisée. En effet, la centrale pédagogique est simple et facilement compréhensible par le visiteur néophyte moyennant quelques explications préliminaires à partir de vues en 3D montrant l’intérieur des machines.
A l’heure de la transition énergétique, cet équipement permet d’expliquer la nécessité du passage vers des énergies renouvelables, au regard notamment du faible rendement.
Les objectifs poursuivis seraient donc tout d’abord d’ordre patrimonial. Il s’agirait de conserver et de faire vivre un patrimoine scientifique immobilier et mobilier en parfait état de conservation et de fonctionnement, qui est unique en France et qui a contribué à l’expansion du transport maritime français, tout en pérennisant un savoir technique relatif à la production d’énergie.
Mais il est également question d’entretenir la fonction pédagogique et scientifique du lieu, qui possède encore une utilité du point de vue de l’illustration de la production d’énergie mécanique et électrique centralisée. En effet, la centrale pédagogique est simple et facilement compréhensible par le visiteur néophyte moyennant quelques explications préliminaires à partir de vues en 3D montrant l’intérieur des machines.
A l’heure de la transition énergétique, cet équipement permet d’expliquer la nécessité du passage vers des énergies renouvelables, au regard notamment du faible rendement.
Pour les visiteurs et pour les professionnels :
Les publics visés par le projet sont donc à la fois un public de visiteurs pour la partie musée associatif et un public de professionnels pour la partie centre de formation. Concernant le musée associatif de la propulsion marine à vapeur, il s’adresserait à des visiteurs intéressés par la marine marchande, l’histoire de la marine, la formation maritime et son histoire, les sciences appliquées (thermodynamique, électricité, supervision des processus industriels). Mais il vise plus largement les personnes sensibles au patrimoine industriel, comme à l’architecture du XXe siècle, cohérent avec la labellisation au titre du Patrimoine mondiale de l’UNESCO du centre-ville du Havre, reconstruit sous la direction d’Auguste Perret. Enfin, il serait un outil formidable pour la sensibilisation des jeunes aux métiers techniques et aux sciences appliquées lors de visites scolaires. Enfin, il ne faut pas exclure l’aspect strictement esthétique de la plastique monumentale des installations industrielles anciennes, qui pourrait faire l’objet d’une réappropriation artistique. Le Centre de formation aux installations industrielles à vapeur TwT déjà en fonctionnement, intéresse les professionnels pour les processus industriel utilisant la vapeur et la production électrique, les mises en situation d’avaries, la Gestion des facteurs humains dans la conduite d’installations complexes, les mesures et calculs de rendement énergétique, les études vibratoires des machines tournantes, l’Instrumentation et les systèmes numériques de contrôle et commande (la centrale est supervisée par le logiciel open source PROVIEW). |
L’idée de continuer à utiliser un matériel cinquantenaire en formation peut à première vue sembler sujette à caution, mais ces machines simples, applications directes des principes physiques thermodynamique électriques, ont une valeur didactique forte. Sur ces «parties opératives » a été développé un « système nerveux », sous la forme d’une supervision complète au moyen de modules d’entrées /sorties déportés et des logiciels PC VIEW puis PROVIEW (open source).
Réviser le projet de reconversion pour y intégrer la préservation du bâti architectural et des machines de la centrale énergétique.
Plusieurs arguments plaident en faveur d’une reconversion mixte des bâtiments de l’ancienne Ecole nationale de la marine marchande et de la création d’un musée associatif d’histoire de la marine marchande regroupant la propulsion marine à vapeur et des collections des associations maritimes. En outre, cette centrale est actuellement le seul témoin d’une tranche de l’histoire maritime nationale. Sa préservation permettrait la consolidation de l’identité maritime du Havre et promouvrait le développement des vocations maritimes et industrielles, ainsi que le développement touristique de la région Havraise.
Il faut également souligner que la protection au titre des monuments historiques n’est pas contradictoire, ni avec l’utilisation des machines dans le cadre du Centre de formation, ni avec un projet de reconversion immobilière de certaines parties des bâtiments comme les anciennes salles de classe et de l’internat.
Pour ne pas perdre cet outil unique de formation scientifique appliqué à la Marine marchande, il est désormais urgent d’établir un repérage des éléments patrimonialement les plus intéressants pour aboutir un projet de reconversion équilibré, qui ne nie pas les atouts architecturaux, historiques et techniques du site.
Plusieurs arguments plaident en faveur d’une reconversion mixte des bâtiments de l’ancienne Ecole nationale de la marine marchande et de la création d’un musée associatif d’histoire de la marine marchande regroupant la propulsion marine à vapeur et des collections des associations maritimes. En outre, cette centrale est actuellement le seul témoin d’une tranche de l’histoire maritime nationale. Sa préservation permettrait la consolidation de l’identité maritime du Havre et promouvrait le développement des vocations maritimes et industrielles, ainsi que le développement touristique de la région Havraise.
Il faut également souligner que la protection au titre des monuments historiques n’est pas contradictoire, ni avec l’utilisation des machines dans le cadre du Centre de formation, ni avec un projet de reconversion immobilière de certaines parties des bâtiments comme les anciennes salles de classe et de l’internat.
Pour ne pas perdre cet outil unique de formation scientifique appliqué à la Marine marchande, il est désormais urgent d’établir un repérage des éléments patrimonialement les plus intéressants pour aboutir un projet de reconversion équilibré, qui ne nie pas les atouts architecturaux, historiques et techniques du site.
Visite guidée
Ci-dessous, une présentation en images des principales machines en service dans la Centrale
Ci-dessous, une présentation en images des principales machines en service dans la Centrale
Dans la presse
La presse locale et spécialisée s'intéresse au devenir de la Centrale. Vous pouvez télécharger les articles en cliquant sur le lien ci-dessous ou les visualiser directement sur cette page :
La presse locale et spécialisée s'intéresse au devenir de la Centrale. Vous pouvez télécharger les articles en cliquant sur le lien ci-dessous ou les visualiser directement sur cette page :
Dans la presse.pdf | |
File Size: | 5040 kb |
File Type: |
Votre navigateur ne prend pas en charge l’affichage de ce document. Cliquez ici pour télécharger le document.
Pour en savoir plus
Les informations présentes sur cette page sont très largement extraites du dossier transmis au CILAC, Association nationale au service du patrimoine industriel. Vous pouvez télécharger ce dossier en cliquant sur le lien ci-dessous.
Les informations présentes sur cette page sont très largement extraites du dossier transmis au CILAC, Association nationale au service du patrimoine industriel. Vous pouvez télécharger ce dossier en cliquant sur le lien ci-dessous.
Dossier CILAC.pdf | |
File Size: | 3317 kb |
File Type: |